“Le courage, c’est d’être vous-même chaque jour dans un monde qui vous dit d’être quelqu’un d’autre.”

Franck Nicolas

 

Je ne sais pas si ce qui me questionne voire m’effraie le plus, c’est le temps qui passe ou celui qu’il reste.

Comment rendre grâce à tout ce que j’ai vécu de si extraordinaire au cours des dernières années ?

Comment caser tout ce que j’ai en tête dans les prochaines qui défilent si vite ?

 

Aujourd’hui j’ai 42 ans

Il y a encore deux décennies, cela m’aurait paru « vieille ». Désormais, je souris intérieurement quand je vois à quel point l’âge n’est rien face à l’état d’esprit. En quantique, le temps n’existe pas. Je comprends de plus en plus pourquoi.

D’abord, j’aimerais exprimer ma reconnaissance pour ce corps qui me porte comme il a porté encore un enfant l’année dernière. Être maman pour la deuxième fois à 41 ans, je n’aurais jamais osé y croire. Non pas que pour une question d’âge mais aussi et surtout parce que la vie m’avait déjà donné le plus beau des cadeaux avec Gaïa et que c’était bien comme ça.

Aurais-je la force de donner à la vie à nouveau ? J’étais persuadée que non, et je me souviens encore de la tête de mon gynécologue quand je lui annonçais vouloir accoucher physiologiquement : « A 41 ans ? Vous n’y pensez pas ! ».

Et Nahuel est né naturellement, à la force de ma volonté et de sa déjà grande puissance. Notre petit jaguar. Je mentirais si je disais que je n’étais pas fière. Fière de cette connexion au corps, au cœur, à l’âme. Fière de ce lien si précieux avec ce qui, au-delà d’un corps, est en même temps la source et le réceptacle de la Vie comme de sa magie constante.

 

Il y a deux ans

J’écrivais une lettre depuis le passé à celle que je deviendrai à 40 ans. L’un de mes articles les plus lus.

A présent, j’aimerais m’adresser à celle qui se questionnait beaucoup – trop – par le passé et lui donner quelques conseils de vie.

Puissent ces conseils éclairer certaines personnes qui me liront et ainsi leur permettre d’aborder sereinement les années à venir.
Puisse ma fille découvrir puis comprendre bientôt ces mots et envisager l’avenir avec douceur et tendresse.

 

S’il y a une et une seule chose que j’aimerais signifier

C’est à quel point il y a un mot qui est porteur de tout. S’il fallait en choisir un pour décrire l’essence de la vie telle que je la ressens et la vois personnellement, c’est celui-ci : ALIGNEMENT.

L’alignement, c’est ce qui relie les différentes étapes de notre vie mais c’est surtout et en premier lieu ce qui nous relie à qui l’on Est au plus profond de soi. Et en se reconnectant à soi et à sa profonde justesse, alors on peut cheminer en pleine conscience et intégrité.

Il y a dans l’alignement une grande part d’audace. Oser. Oser faire, oser dire, oser dire oui son âme, oser être. A l’heure où l’on veut formater l’humanité dès son plus jeune âge en ne lui enseignant pas ce qui est pourtant essentiel pour son plus grand développement, oser est un véritable challenge. Avoir le courage d’être soi devient un défi, alors qu’il devrait s’agir d’une évidence.

 

On passe sa vie à reconstruire ce lien

Le lien à sa nature profonde comme à celle qui nous entoure. Ce don qui nous permet d’être qui l’on désire et d’apporter une contribution extraordinaire au monde et à son évolution, à condition qu’on ne l’oublie pas ou que l’on trouve le chemin pour s’en rappeler.

Chaque être vivant est un élu venu faire quelque chose de grandiose sur cette planète. Pourtant, on ne considère plus la vie comme un miracle et on ne croit plus à la magie. Au lieu d’honorer sa propre existence, au lieu de chérir sa quête de vie comme la plus précieuse des chasses au trésor, on s’enlise et on se perd en perdant son rôle d’acteur pour devenir simple spectateur.

 

Spectatrice, je l’ai été longtemps

Mais le film me plaisait de moins en moins. Jusqu’à réaliser que je visionnais un film dramatique au quotidien : se lever pour aller travailler dans un job peu épanouissant et nourrir le rêve de quelqu’un d’autre. Perdre plus de deux heures par jour dans les bouchons, en pleurer de désespoir parfois. Réfléchir à tout ce que je pourrais faire de passionnant durant ces heures alors vides de sens. Me demander si c’est vraiment cela, la vie.

Penser à mon papa parti trop tôt et me demander sans cesse ce qu’il penserait en me voyant ainsi, lui qui a suivi sa passion pour la musique au-delà de toute considération purement raisonnée. Voir son regard sur moi et plonger mes yeux dans les siens en lui promettant qu’il continuera à être fier de moi. Songer à la mort, et me dire que l’on a une chance inouïe lorsqu’on est en vie. Qu’il est temps de considérer cette chance à sa juste valeur et de lui rendre honneur. Que lorsque je serai à la place de mon papa au bout du chemin, je voudrai regarder en arrière en répondant positivement à une seule question : « Ai-je suivi mon cœur en toute circonstance ? »

Aujourd’hui, c’est cette question qui guide mon parcours, personnel comme professionnel. Les deux sont intimement intriqués de toute manière. On ne peut pas toujours agir dans la totale justesse (qu’est-ce que la justesse finalement ? Et de quel point de vue ?) mais on peut avoir l’honnêteté de réaliser si l’on suit ou non pleinement son cœur dans ce que l’on choisit de faire, de vivre et d’entreprendre. De la façon dont on désire aimer et s’aimer. Car aimer est un choix.

Rendre grâce à la vie c’est aussi et surtout ça

Décider d’aimer, d’Aimer, et en faire un moteur au quotidien.

Est-ce que j’aurais pu simplement imaginer qu’il est possible de mener une existence guidée par l’amour, le plaisir, la joie, la simplicité et l’abondance en accord avec ses propres convictions, et que celles-ci soient les fondations sur lesquelles repose alors le but de sa propre histoire ?

Il y a 20 ans, jamais.
Il y a 7 ans, je l’entrevoyais. Pour les autres. Et je me demandais comment ils faisaient.
J’ai observé. Travaillé. Nettoyé. Construit. Sué. Pleuré. Joui.
Je me suis plantée. Je me suis éclatée.
Je me plante encore. Je m’éclate toujours, beaucoup.

Pour finalement comprendre que si la voie est forcément différente pour chacun, le maître-concept reste le même pour tous :  la seule voie du succès, quelle que soit l’image qu’on lui donne, ne serait-elle pas celle qui se base sur l’Alignement ?

 

 

Photo : David Zuber

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