Est-ce que j’aurais un jour imaginé suivre un chemin non conventionnel et me créer mon propre métier ? Certainement pas.

Est-ce que j’aurais pu simplement me douter que j’allais vivre et tant évoluer grâce à l’Amour ? Encore moins.

Est-ce que j’aurais pensé oser porter ma voix pour parler de sujets émouvants certes, mais surtout significatifs ? Jamais.

Aujourd’hui, je me sens prête à aborder un thème aussi délicat qu’édifiant. Car celui-ci a eu l’une des plus grandes influences sur ma vie, me construisant en me mettant sur ma Voie.

 

Flashback

Je me souviens de l’élève que j’étais. Appliquée, consciencieuse, sérieuse, avec l’idée de suivre de grandes et longues études pour avoir le choix d’une profession reconnue. Passionnée par les matières littéraires, la philosophie et les langues vivantes, j’étais plutôt discrète en classe. J’aimais l’école, mais je n’assumais pas cette facette de “première de classe”.

Je me rappelle aussi de la petite fille que j’étais. Rêveuse, pleine d’imagination, toujours en recherche d’occupations, très idéaliste, avec un regard déjà porté sur l’évolution du monde. A 9 ans, je souhaitais devenir végétarienne. A 11 ans, que mes parents et moi partions adopter un enfant en Somalie. Je reversais toutes mes économies aux œuvres caritatives et associations de défenses des animaux. J’avais peu d’amis, mais des relations de grande qualité. Je me sentais différente, mais heureuse.

J’étais très proche de mes parents. Fille unique, ils étaient mon socle. J’apprenais le piano et les langues avec mon papa musicien et polyglotte. On chantait à tue-tête dans la voiture. Et puis un jour, le drame.
 
Marylin Rebelo enfant

 

Cassure

Je suis à l’aube de mes 16 ans quand j’apprends que mon papa est malade d’un cancer du pancréas. Je le vois en grande souffrance depuis plusieurs semaines, le verdict tombe comme un coup de massue. On lui prédit encore maximum 2 ans à vivre, il s’éteindra au bout de 4 mois. Mon univers s’écroule.

4 mois… C’est si court et si long en même temps. Bien trop court pour des adieux dignes de ce nom. Bien trop long quand on assiste, impuissant, à la douleur de la personne que l’on aime le plus au monde. Sa souffrance devient la nôtre. On dépérit en parallèle.
 
Une cassure
 

Le sens de la vie

Nous ne sommes pas croyants dans la famille. Du moins, pas au sens religieux. Pour les funérailles de mon papa, on ne peut pas se résoudre à un enterrement traditionnel. On discute avec ma maman. Comment mettre en scène le sens de sa vie lors d’un événement aussi tragique ? Car c’est cela qui nous anime : tout ce qu’il a été, tout ce qu’il a aimé, tout ce qu’il a apporté durant son passage sur Terre.

Très vite, vient l’idée de réaliser un moment personnel pour lui rendre hommage.

On loue un lieu symbolique pour l’occasion, on s’exprime, on place son portrait où on le voit jouer de la basse au milieu de ses amis musiciens qui interprètent ses morceaux de jazz préférés.

C’est émouvant, c’est enjoué malgré la tristesse. C’est tout simplement juste.

A ce moment-là, je suis en train de vivre une cérémonie hors normes. Je ne réalise pas encore qu’il s’agit certainement d’un point de bascule marquant vers mon destin.
 
Avoir un guide de vie, une voie vers ma voix
 

Renaître

 
Comment renaître après un tel deuil. Comment donner du sens à sa propre vie ensuite. Je mettrai des années avant de trouver la réponse, ma réponse.

Je me perds dans des professions qui ne m’épanouissent pas. J’ai « un bon job » donc je ne me pose pas trop de questions. Je fais au lieu d’être.

Et un jour, le déclic de l’entrepreneuriat sonne l’évidence. Je décide de me lancer dans le monde encore si novateur des cérémonies laïques, juste après mon mariage. Je suis comme poussée dans cette direction malgré mes questionnements, mes peurs, mes doutes de faire le “grand saut”.

Encore aujourd’hui quand j’y repense, je me vois me diriger dans ce domaine grâce à une force soufflant très fort dans mon dos pour me dire « vas-y, tu dois le faire ». Certes, je n’ai plus rien à perdre à ce moment-là. J’ai connu la mort de relativement près. Et je l’ai ressentie à nouveau plus tard, à travers mes expériences professionnelles malheureuses.
 
Renaître après un événement douloureux

 

Avoir un guide

Aujourd’hui, j’assume le fait que je me sens guidée et que c’est aussi certainement cela qui me permet de guider à travers mon métier, avec une grande part émotionnelle.

Quand j’écris, parfois la rédaction devient automatique. Je pense à un mot, j’en vois apparaître un encore plus adapté. Tout se lie de manière fluide et juste. Je sais que mon intuition provient de quelque chose de plus fort et de plus grand. Je me dois de l’honorer.

Il faisait de la musique avec ses instruments. Il m’a légué le pouvoir d’en faire avec les mots.
J’ai perdu mon pilier, j’ai gagné un précieux héritage.
 
L'amour de l'écriture

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