« La colère est nécessaire ;
on ne triomphe de rien sans elle, si elle ne remplit l’âme, si elle n’échauffe le coeur ;
elle doit donc nous servir, non comme chef, mais comme soldat. »

Aristote

 

Provocante, cette citation ?

Pourtant, c’est celle que j’ai intentionnellement choisie après une soigneuse sélection pour illustrer cet article.
Un texte qui parle ouvertement de la colère comme un sentiment que je ne veux juger ni comme bon, ni comme mauvais. Simplement comme une émotion qui a toute sa place et qu’on ne devrait pas chercher à réfréner.
Parce que c’est parfois justement à travers elle qu’on chemine vers sa propre intégrité.

Cela me ramène d’ailleurs à l’année dernière, lorsque ma fille a appris à la crèche à distinguer les principales émotions : la joie, la peur, la colère et la tristesse. J’ai trouvé cela extrêmement intéressant. Ce sont bel et bien des émotions à part entière.
Serait-il judicieux d’en supprimer une ou de vouloir à tout prix la canaliser et la réprimer ? Je ne crois pas.
Elles ont chacune une fonction bien précise pour l’évolution saine de chacun et du monde.

Ces derniers temps, oui je l’avoue, j’éprouve beaucoup de colère. Je vois aussi de nombreuses personnes qui sont en colère autour de moi. L’ambiance devient anxiogène, les esprits et coeurs s’échauffent.

 

Tu es en colère, Marylin !

On m’a dit très récemment que ma colère se faisait ressentir. C’est vrai, j’en suis pleinement consciente.
Ce qu’on dégage et transmet énergétiquement a beaucoup plus de pouvoir qu’on ne peut l’imaginer.

Alors bien sûr, entendre cela n’a pas du tout fait plaisir à la partie de moi perfectionniste qui veut « toujours faire bien ».
J’ai eu envie de me cacher.
De disparaître.

La personne qui m’a fait part de cela m’a même proposé des solutions pour me tempérer.
Et ça m’a beaucoup fait réfléchir.

 

Doit-on à tout prix vouloir faire taire sa colère ?

Les grands sages diront certainement que oui. Je pense aussi qu’à outrance, non maîtrisée et sur un long terme, la colère n’apporte rien de bon. Ni à soi, ni autour de soi. Comme chaque sentiment, elle peut vite devenir exponentielle.
Néanmoins, plus j’avance dans la compréhension de l’Humain et plus je pense que chaque émotion mérite d’être pleinement vécue et même honorée. Car c’est cela qui nous fait avancer, si l’on parcourt ce chemin en pleine conscience bien entendu.

Sans colère, de grandes choses pour le bien du monde n’auraient paradoxalement pas pu avoir lieu et certaines injustices n’auraient jamais été transgressées.
Que serait un monde sans aucune colère ?
La peur ou la tristesse prendraient alors certainement le dessus.
J’y vois un déséquilibre.

 

Chère colère

A mes yeux et selon ma propre expérience, la colère n’a rien de fondamentalement négatif. Elle fait partie d’une certaine forme de vulnérabilité. Je pense que c’est ce qu’on en fait qui a une incidence sur nos désirs et notre bien-être.  Elle peut bien sûr amener à faire du mauvais. Mais on peut aussi la transformer en de très belles choses, pour autant qu’on apprenne à l’exprimer.

Je peux même dire que ce sont mes périodes de colère qui m’ont amenée à faire les plus grands sauts d’évolution et de création. Parce qu’il faut parfois toucher le fond pour rebondir vers la lumière. Et c’est exactement ce qui se produit si on l’accueille pleinement, comme chaque émotion.

Alors pourquoi suis-je donc en colère, vous demandez-vous peut-être ?

J’ai fait cet exercice – qui m’a fait beaucoup de bien d’ailleurs – de poser les mots et sentiments sur tout ce qui danse de manière très désordonnée en ce moment dans mon esprit.

Voici ce que j’en ai retiré :

 

Je suis en colère parce que

– Je ressens et perçois « trop ». En tant que personne HP et hypersensible (j’ose enfin le dire), je suis une éponge encore en plein apprentissage pour gérer cela, afin d’en faire un canal positif mieux dosé et réussir à me protéger de ce que je n’ai pas à recevoir.

Je le sais, j’y travaille donc une partie du chemin est déjà faite. Mais il me reste encore bien des étapes à étudier et à intégrer pour que ces dons procurent tous leurs bienfaits et que je sache comment parfaitement les exploiter.

Non, être un « zèbre » n’est pas le graal malgré ce que beaucoup pensent ou imaginent. C’est une vision du monde et un ressenti des émotions très complexes, qui amènent leur lot de souffrances et demandent un très gros travail continu sur soi pour appréhender sa propre place, son mode d’évolution et ses relations aux autres.

 

– Je suis fatiguée de tout ce que nous vivons en ce moment et dont une grande part ne correspond absolument pas à la réalité du monde que je veux laisser aux nouvelles générations. Voilà pourquoi je me bats. Principalement pour mes idéaux.

Et parce que je veux pouvoir regarder ma fille dans les yeux le jour où elle me demandera ce que j’ai fait pour être en phase avec mon cœur lors de cette période sombre qui nous demande de faire de nombreux choix d’intégrité et de conscience.

Je sais au fond de moi que nous sommes en train de passer par des étapes qui nous permettront d’aller vers quelque chose de nouveau, de plus éclairé et de certainement meilleur. Je le ressens depuis des mois et j’ai déjà eu des rêves et flashes de ce que nous sommes en train de vivre l’année dernière. J’ai aussi vu la lumière d’après.

En attendant, je trouve le passage douloureux et je préfère l’admettre.

 

– Ce dont nous avons le plus besoin pour aller vers le bien et le bon est bafoué. Je pense en particulier à l’Amour et à l’art.
Je suis révoltée car ce sont les artistes qui trinquent le plus en ce moment. Pourtant, c’est bel et bien l’art qui nous soigne. Que ferait-on dans une société dénuée d’art, de musique, de création et de culture à cet instant présent ? C’est ce qui nous sauve. Et c’est ce qui est en sursis.

Là aussi je veux être positive et croire que c’est peut-être ce qui amènera à une vraie prise de conscience sur l’importance de la place de l’art pour un développement sain du monde. Je crois aussi aux Créateurs et artistes qui sont certainement les premiers à être prêts pour ce qui nous attend car ils n’ont justement pas peur d’oser se recréer.

A l’heure actuelle, ce sont malheureusement les indépendants et ceux qui sont essaient de faire bouger les choses et consciences qui sont les plus exposés. Tout cela prépare certainement une suite prometteuse. Là aussi je veux y croire.

 

J’ai passé 2020 à survivre. Oui, c’était de la survie. La survie de mes idéaux, de mon ambition, de ma mission. Parce que je sais que je ne suis pas arrivée sur cette planète pour être passive ni simple spectatrice de ma vie, en particulier face aux difficultés à traverser.

J’ai toujours pris l’entière responsabilité de mon passage sur Terre pour apporter ma pierre à l’édifice Humain, dans une ère où nous sommes tous interconnectés. Et quand on fait un « métier » qui prend sa source dans son âme, on est constant acteur de sa réalité.

J’ai tout fait pour continuer à avancer coûte que coûte, un pas après l’autre, pour déployer ce que j’Aime et ce qui me fait Vivre. Pour ne pas observer mon monde s’écrouler et mon univers partir en fumée.

 

Derrière la révolte

De belles et grandes choses sont venues et viennent encore contrebalancer cette colère.

J’ai fait cette année les plus significatives et profondes rencontres de ma vie. J’ai croisé la route et fait un bout de chemin avec des personnes extraordinaires qui m’ont fait évoluer plus vite que jamais et m’ont apporté des trésors de connaissance et de sagesse que je garde précieusement dans mon cœur.

Cette année est celle où j’ai plus que jamais osé m’exprimer, montrer qui je suis au-delà des apparences et compris l’essence même du mot « authenticité ». C’est également ce qui m’a permis d’oser emprunter des chemins de traverse pour déployer d’autres idées, projets et aller encore plus à la rencontre de qui je suis. J’ai arrêté de chercher à me catégoriser et ma route s’est vue égayée de nouvelles couleurs, de nouvelles saveurs.

2020 m’aura permis de constater à quel point la liberté est fragile.
Ce qui m’importe, c’est de continuer à faire vibrer l’amour.
Et quiconque aime comprend l’amour derrière la colère.  

 

P.S.

Ecrire soigne. Littéralement. C’est la raison pour laquelle je pose chaque jour mes émotions sous forme de mots, sur papier ou sur écran. C’est à mes yeux la manière la plus directe et la plus magique de transformer les émotions en lumière et d’en faire un instrument de progression immense pour moi et pour ceux qui lisent et se retrouvent à travers mes écrits. 

C’est tout ce qui est à la source de mon désir de créer un nouvel accompagnement sous forme d’expérience interactive, pour t’amener toi aussi à vivre et découvrir cet incroyable outil : l’écriture intuitive.

Je t’emmène en pleine immersion durant ce programme unique et exclusif où je partage TOUT de cette passion qui m’habite depuis des années, et autour de laquelle j’ai pu me (re)créer. Je t’apprends à faire de même. Et je t’affirme que tu vas voir ta vie se transformer !

 

Photo : Fiona Mesmacre

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