As-tu déjà été traversé-e par une vague émotionnelle tellement forte que tu as l’impression d’être bloqué-e, au niveau de ton esprit, de ce qui t’anime, ce qui t’inspire, mais aussi physiquement, comme si ton corps ne pouvait plus se mouvoir avec fluidité et que le chaos t’habitait ?

Tu ne comprends pas ce qui t’arrive car cela te tombe dessus d’un coup et tu ne peux que le ressentir. C’est plus fort que toi, plus fort que toutes tes envies et tes idéaux à cet instant.

Ces moments-là, plus ou moins longs, t’ont peut-être déjà plongé-e dans un état de tristesse profonde. Parce que, avoue-le, il est fort déplaisant de ne pas pouvoir maîtriser ce qui va à l’encontre des désirs ardents, là maintenant.

Comme si la vie t’obligeait à te mettre sur pause. Comme si tu ne pouvais rien faire d’autre qu’un pas en arrière et accepter cette situation désagréable.

Car cela n’arrive généralement jamais au bon moment. Mais le moment idéal existe-t-il vraiment ?

 

Je sors de cette vague qui a duré 3 jours

Ca peut paraître peu. Ca m’a semblé interminable.

Autrefois, je n’aurais peut-être pas fait véritablement attention à ce qui m’arrive. Je me serais sentie mal, en colère, et j’aurais continué à « faire » malgré les signaux. Je me serais épuisée encore plus. J’aurais eu du mal à en sortir.

Aujourd’hui, je suis très attentive à ces indicateurs. J’écoute mon corps et ressens à quel point il est lié à mon âme. Je sais que cela fait partie de la vie, comme les vagues de l’océan. Rien n’est figé ni immuable. On doit apprendre à vivre avec nos propres vagues. Ne pas les éviter ni les combattre. Savoir danser avec elles.

 

Ca m’est tombé dessus lundi

Après une bonne nuit de sommeil pourtant. J’avais mille idées en tête, envie de développer un nouveau projet.

Une journée plutôt calme au bureau se dessinait, en sachant que mes jours de travail sont comptés car je m’occupe de mes enfants en parallèle. Je me suis dit que c’était parfait pour pouvoir faire l’espace nécessaire à la créativité dont j’avais besoin.

Sauf que…

Je me suis trouvée complètement bloquée. « Stuck »
Mentalement ET physiquement.

Je n’ai pas voulu l’accepter tout de suite. Je suis une personne qui « fait » et qui a le programme du « faire » bien encodé en elle. Donc mon premier réflexe fut de nier ce qui m’arrivait. Et de m’atteler à la tâche quand même.

Plus je voulais avancer, plus je voyais le brouillard dans ma tête. J’entendais même un bruit tel un buzzz désagréable. Ondes brouillées. Impossible d’avancer.

Je suis partie faire une promenade, j’en ai parlé sur Instagram. Mettre mon corps en mouvement m’a fait du bien sur le moment. J’ai fait une petite session de sonothérapie grâce à mon mari et cela m’a calmée.

Pourtant, ce n’était pas évident de tout lâcher alors que justement, mon mental était déterminé à produire. Très intéressant de voir à quel point cela demande de mettre de côté l’orgueil et revenir à une certaine humilité.

Autrefois, j’aurais rêvé de quitter mon job pour aller me promener. Oui c’est un luxe, pourtant cela demande un vrai travail de fond quand on gère sa propre entreprise et tout ce que cela implique.

Je crois que la pire sensation était le lundi soir avant d’aller dormir et de me sentir tellement coupable. Coupable de n’avoir rien pu faire de productif, coupable d’avoir ce jour dédié au travail et de ne pas avoir pu en tirer quelque chose de constructif.

 

 

Vraiment ?

Avec un peu de recul, au contraire je réalise à quel point tout cela est très constructif. Car cela permet tellement d’apprendre sur soi et sur la manière d’entreprendre sa vie.

Je n’ai rien pu faire d’autre qu’aller me coucher tôt et me dire que demain serait certainement une meilleure journée. Car ces vagues ne durent à priori jamais très longtemps chez moi.

Mardi, je me lève avec beaucoup d’espoir. Une autre journée au bureau m’attend, il est temps de mettre les bouchées doubles pour rattraper ce qui n’a pas pu être réalisé hier.

Sauf que….
Et oui, encore.

C’est même pire que la journée précédente. J’ai l’impression de brasser de l’air et d’avoir perdu tout intérêt pour ce que je suis sensée faire. La seule chose qui me remonte, ce sont les rendez-vous avec mes clients.

Re-coucou chère culpabilité. Non mais franchement, est-ce si grave comparé à ce que certains endurent ? Comment puis-je ressentir jusqu’à une certaine forme de douleur physique alors que d’autres vivent des choses tellement plus significatives, même autour de moi ? Je commence à avoir honte.

A côté de cela, j’ai cette sensation de ne servir à rien. Mais qu’est-ce qu’il m’arrive ? Pourquoi je suis dans cet état alors que c’est tout l’inverse de qui je suis habituellement ? Culpabilité encore : j’accompagne les autres dans leur épanouissement et là je suis tout sauf dans cette dynamique.

 

Alors que…

N’est-ce pas en vivant pleinement ces états, en les assumant et en les évoquant, que je peux justement ouvrir la voie ?

Si j’en parle aujourd’hui, ce n’est pas pour me plaindre ou exposer ma vie. Cela me demande beaucoup de courage d’oser parler de tout cela, d’autant plus à l’heure et à l’ère de la perfection diffusée sur les réseaux, où l’on ne partage que la réussite et les paillettes. La perfectionniste en moi n’aime pas dire quand ça ne va pas. Elle n’a jamais été habituée à cela.

Pourtant, je sens que c’est nécessaire à présent. Que si je vis et ressens fortement ces états, je ne suis de loin pas la seule. Que quand je me demande si je suis normale et ne deviens pas schizophrène, d’autres doivent se poser les mêmes questions. Que la vulnérabilité se doit d’être partagée, car c’est elle qui nous permet de nous connecter. Aux autres. A l’Univers. A son propre cœur. Et ainsi de pouvoir évoluer. Ensemble. Car nous sommes tous reliés et connectés. Tellement plus qu’on ne peut l’imaginer.

 

Mercredi

J’ai passé la journée avec mes enfants. Avec un tel manque d’énergie, j’admets qu’il était difficile d’accueillir la leur. Cela m’a fait beaucoup travailler. J’ai eu besoin de retrouver le chemin vers mon plaisir pour l’exprimer avec eux. On a fait un gâteau au chocolat. On est allé voir des lamas et alpagas. Cette re-connexion aux choses simples, à la nature et aux animaux a été un véritable salut. J’ai pu dormir presque 2 heures en même temps que mon fils durant sa sieste. J’ai accepté que je ne pouvais rien faire de plus. J’ai arrêté de lutter.

Ce lâcher-prise m’a permis de me détourner du problème. J’ai porté mon attention ailleurs, consciemment ou non. Et c’est probablement cela qui a fait bouger les choses. Il est toujours fascinant de voir que lorsqu’on touche au fond du problème, la seule voie à suivre est de s’abandonner à ce qui nous est proposé.

 

 

Jeudi

Ce matin, je me suis réveillée dans une toute autre énergie. La vague est finalement passée. J’ai eu envie de sauter de joie, car autant j’ai senti quand elle m’a envahie il y a 3 jours, autant j’ai ressenti la libération aujourd’hui.

Que s’est-il vraiment produit ? Je me demande toujours si, dans ces moments-là, il s’agit de quelque chose qui va moins bien en soi, s’il s’agit d’un message à comprendre ou s’il s’agit d’autres énergies et entités qui prennent le contrôle sur notre esprit et notre corps, soit parce qu’on a des choses à transformer, soit pour des buts moins sympathiques car peut-être qu’on s’ouvre trop à « certaines choses » et que lumière et ombre cherchent leur équilibre…

Quoiqu’il en soit, j’ai la sensation de respirer à nouveau. La joie remonte, mon cœur s’ouvre. Le feu inspirationnel est revenu et me donne envie de déplacer des montagnes. Et surtout, il m’a donné envie de t’écrire cette lettre particulière aujourd’hui.

Je m’en vais – enfin – fignoler ce que je désire mettre en forme et en lumière depuis lundi. Un espace que j’ai hâte de te présenter bientôt. Et qui, finalement, est purement à l’image de tout ce que je viens de te confier. Ce qui change à présent ? L’énergie. J’aurais été tellement malhonnête et sans intégrité si j’avais lancé cela ces derniers jours. Comment puis-je prôner la sincérité et accompagner les autres sur ce chemin si je ne l’incarne pas ? Je sais qu’à présent, c’est le bon moment. Ce n’est pas moi qui le choisis. Mais je choisis de m’aligner à ce que la vie me présente. Et c’est cela le bon choix.

Je crois que savoir se retirer quand ça ne va pas est une preuve de sagesse et de maturité. Comprendre que tout est énergie et que lorsque ça ne vibre pas, mieux vaut prendre soin de soi et se régénérer en attendant que le vent tourne et de pouvoir rayonner. Ne serait-il pas enfin temps de normaliser tout ce qui touche à nos émotions profondes et ces vagues énergétiques qui ont une influence non négligeable sur notre vie ?

Merci de m’avoir lue jusqu’ici, cela me touche fort. Et si tu as envie de réagir, cela compte beaucoup, beaucoup. Car c’est par le tissage de nos liens et ressentis que le nouveau monde se construit.

 

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