Il y a exactement 3 ans, je disais oui à l’homme de ma vie. Un mariage qui a changé celle-ci à bien des niveaux, puisqu’en plus de faire de nous des époux puis une famille, il m’a apporté une nouvelle vocation.
Hier, nous avons fêté nos noces de froment. Ca paraît peu engageant dit comme ça, pourtant la symbolique du blé est celle du bonheur. Et puis le 3 est mon chiffre fétiche. Voilà donc deux belles occasions de rédiger un article à propos de notre mariage, et plus précisément de notre cérémonie laïque.
Chaque année, nous prenons un grand plaisir à nous replonger dans ces moments magiques avec notre album photo. Une jolie façon de se remémorer les émotions vécues. Une manière aussi de faire le point sur ce qu’on a aimé, et sur ce qu’on aurait pu faire différemment.
Car oui, même si l’on a vécu une journée de rêve, il y a toujours des petites choses que l’on voit d’un oeil plus critique par la suite. Surtout quand on entre dans le métier du mariage.
Et ce flashback, bien qu’intime, j’ai eu envie de le partager aujourd’hui.
5 choses que nous ferions exactement de la même façon
1. Sortir des sentiers battus
En choisissant de faire une cérémonie laïque, notre première idée était de réaliser une union personnalisée en exprimant ce que celle-ci signifiait pour nous. Nous avons joué le jeu jusqu’au bout en nous amusant dans sa conception et en étant vraiment nous-mêmes.
Je suis arrivée en barque de pêcheur avec ma témoin, sur de la musique électro… très rythmée. C’est la chanson sur laquelle il m’avait demandée en mariage et qui nous rappelle énormément de souvenirs.
Mon mari venait de faire son entrée, en descendant les escaliers de la terrasse du chateau, sur la même musique en version piano.
Le coussin à alliances? Pas notre truc, nous avons donc choisi de présenter les anneaux dans une boite à musique, apportée par le filleul de mon mari. Il les a amenées en tournant la manivelle, diffusant “La Vie en Rose”. La boite était personnalisée avec nos initiales et la date du mariage.
Nous avons échangé nos voeux et nous sommes dit “oui” sous un saule pleureur, un rêve…
Pourquoi se limiter au traditionnel lancer de bouquet? Mon mari en a profité pour surprendre tout le monde avec un nouveau concept: le lancer de la boutonnière.
Et puis bien sûr il y a eu les discours inoubliables de nos proches… Mon amie qui a chanté pour nous…
Ces quelques exemples reflétant l’ambiance que nous avons voulu apporter à cette journée. Nous avions envie d’un mariage plutôt minimaliste, qui se base avant tout sur l’intensité des sentiments partagés. Et ces souvenirs sont parmi les meilleurs qui nous reviennent en tête.
Bien sûr, aujourd’hui, avec tout ce que je sais de l’univers des cérémonies laïques et en baignant dedans au quotidien, j’aurais d’autres idées. Nous serions très probablement allés bien plus loin dans la personnalisation. Il faut dire qu’à l’époque, même si ces cérémonies existaient déjà, nous n’y avions jamais assisté et étions encore relativement précurseurs…
2. Se marier en petit comité
Nous avions choisi de faire un mariage laïque près de Lausanne (plus précisément dans la région du Lavaux où nous vivons) en comité restreint car nous souhaitions une ambiance intime. Etant pudiques, nous n’imaginions pas exposer nos sentiments devant un grand nombre de personnes. Pourtant, le petit nombre d’invités s’est finalement trouvé un peu plus étoffé que ce que nous avions prévu en comptant les conjoints, enfants etc. Quoiqu’il en soit et surtout quand on voit la tendance des mariages actuels, on peut vraiment dire que le nôtre fut intimiste. Et ça, c’était fondamental pour nous.
En reparlant de cela avec mon mari, nous nous sommes même dit que si nous avions eu connaissance des elopements auparavant, nous aurions tout à fait pu envisager cela pour notre mariage. Ca sera certainement pour un renouvellement de voeux 😉
3. Choisir de super prestataires
Bien que notre mariage se voulait relativement simple, il nous était primordial de choisir avec beaucoup de soin nos prestataires. Il y a des éléments sur lesquels on ne lésine pas, car c’est la qualité qui prime. Pour nous, ce fut le cas avec le choix du lieu, de la photographe, du traiteur et des musiciens.
Nous n’avons eu aucun regret à ce niveau-là, et d’ailleurs tout s’est parfaitement imbriqué le jour J. Nous avons pour chacun fonctionné au coup de coeur et quand on y repense, nos 5 sens se mettent en émoi!
4. Définir un style et/ou un thème
Le style de notre mariage était plutôt romantique-vintage. Nos couleurs: pêche – fuchsia – violet – gris (ce ne sont pas les couleurs que je choisirais aujourd’hui mais… les temps ont changé, nos goûts aussi !). Nous avons aimé jouer autour du thème de la musique. En commençant par les faire-parts, qui étaient des petits disques dans leur pochette et un joli texte en lien.
Mon mari avait des boutons de manchette dans cette thématique.
Il y a aussi eu la boite à musique pour nos alliances, dont j’ai parlé plus haut.
Notre plan de table était composé de vieux vinyles 45 tours représentant chaque table, dont le nom était associé à un style de musique.
Et nous avons fait honneur toute la journée et nuit à la musique, avec aussi des musiciens professionnels.
5. Débuter les préparatifs 14 mois à l’avance
Et honnêtement, un ou deux mois de plus n’auraient pas été de trop! Quand on organise soi-même son mariage, il y a tant de choses auxquelles penser… Il est vrai que nous avons créé nous-mêmes notre cérémonie, qui fut clairement un petit mariage dans le mariage. Mais même en dehors de cela, je trouve que ce fut relativement complexe d’accorder tout le temps qu’on souhaitait à ce projet, au milieu de nos vies bien rythmées.
Et puis les préparatifs sont des moments tellement agréables qu’il serait dommage de les écourter. Tout va déjà si vite le jour du mariage ! D’ailleurs, nous n’aurions jamais pu avoir leu lieu de nos rêves si nous avions attendu ne serait-ce que 2 ou 3 mois de plus.
5 choses que nous ferions différemment
1. Déléguer les préparatifs de la cérémonie
Comme à l’époque il existait peu de solutions pour les cérémonies laïques, nous avons tout réalisé nous-mêmes. Je ne peux absolument pas dire que je le regrette, car sinon je n’en serais pas là aujourd’hui. Mais si nous devions à nouveau envisager ce type de cérémonie à l’avenir, pour un renouvellement de voeux par exemple, nous préférerions nous impliquer dans une moindre mesure. La personne qui a officié notre cérémonie ne s’est occupée que de la célébration le jour J, ce qui signifie que nous avons dû tout préparer en amont.
Les avantages? Cela a bien testé la solidité de notre couple 🙂 Mais surtout, j’ai adoré poser des mots sur nos émotions. A tel point que j’en ai fait mon activité.
Les inconvénients? Cela fu très chronophage, et n’avons pas eu la surprise du discours. Ce n’était pas aussi fluide et parfait qu’une cérémonie officiée par un vrai professionnel, qui suit les mariés depuis le début. On s’est vraiment rendu compte à quel point un bon accompagnement est nécessaire lorsque l’on veut une belle célébration personnalisée!
2. Se découvrir lors d’un “first look” AVANT la cérémonie
Parce que se découvrir au début de la cérémonie, devant tout le monde, c’était beaucoup trop d’émotions. Et par conséquent, on n’en a peut-être pas assez profité. Tous les regards posés sur nous, le stress s’en mêlant, ce n’était pas simple à gérer sur le moment.
Mais ce qui nous a le plus manqué, c’est de profiter de l’apéritif avec nos proches. Quand nous sommes revenus de la séance photo en couple, il était déjà presque temps de passer au repas. Nous n’avons jamais pu goûter les petits-fours qui étaient paraît-il délicieux, ni pu apprécier la musique live des professionnels engagés pour l’occasion.
3. Engager un vidéaste
J’en ai parlé dans cet article, il est à mes yeux essentiel de faire filmer cette journée exceptionnelle. Et qui plus est le moment si magique de la cérémonie. J’en avais parlé à mon mari, qui n’en voyait alors pas véritablement l’utilité. Il avait en tête cette image “ringarde” des vidéos de mariage. On avait aussi un souci de budget… Mais à y repenser, on aurait pu couper ailleurs pour se permettre ce poste. On est toujours plus intelligent après, forcément.
4. Engager un coordinateur
Là aussi, on aurait dû y réfléchir à deux fois. Nous avions demandé de l’aide à certains de nos amis pour plusieurs petites choses, et il était hors de question de leur attribuer une charge supplémentaire. Alors à vouloir presque tout faire nous-mêmes, nous avons dû penser à beaucoup d’éléments le jour de notre mariage. Résultat: moins de sérénité.
Nous aurions aussi certainement pu éviter quelques petits couacs. Comme par exemple toute la déco de cérémonie qu’on avait prévue et qu’on n’a finalement pas osé mettre à cause de la météo capricieuse. Ces jolis vases de fleurs qui devaient aller sur les tables de cocktail et ont été oubliés dans un coin. Ou encore des conseils pour la mise en place qui aurait sûrement pu être plus optimale. La pluie pointant son nez, tout le monde a dû se déplacer et ce fut un poil chaotique sur le moment.
Je le répète: chacun son métier. On ne peut pas s’improviser organisateur, décorateur, coordinateur alors qu’on est les acteurs du jour!
5. Arrêter de se faire du souci à cause de la météo
Last but not least… Je sais bien que la météo est le stress numéro 1 de chaque bride-to-be. Mais avec le recul, je me rends compte à quel point il était inutile de se faire autant de souci pour un élément qu’on ne peut tout simplement pas maîtriser. Ces longues minutes perdues à scruter la météo et à stresser pour pas grand chose… Car de toute façon nous avions un plan B.
Je le dis à tous les couples que j’accompagne: ce n’est pas de la météo dont vous et vous invités se souviendront, mais des sentiments vécus ce jour-là. Qu’il pleuve, qu’il vente, que la tempête s’invite: rien ne pourra perturber votre amour et votre envie de vous unir. Alors si doute il y a, on passe au plan B et on arrête de se prendre la tête. J’aurais aimé entendre ces sages conseils. Mais peut-être qu’à ce moment-là je n’aurais pas été prête à les écouter…
Quoiqu’il en soit, il a plu quelques gouttes pile poil au moment où j’arrivais en barque. Rien de bien méchant mais j’étais contrariée. Mon mari, lui, a pris cela beaucoup plus à la légère et il a eu tellement raison! Car aujourd’hui, nos souvenirs préférés sont ceux qui nous rappellent nos sourires et larmes d’émotion.
Photos : Gill Maheu
Lieu : Château de Glérolles
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